Pourquoi le Pastis 51 est-il l’apéritif préféré des Français ?

Le pastis est un apéritif anisé populaire en France. Il est également connu sous le nom de rifflon ou ricou et le terme « pastis » signifie « mélange » ou « bouillie ». La boisson alcoolisée est souvent obtenue via un mélange d’eau, d’alcool à 45° et de diverses herbes, dont la réglisse et l’anis étoilé.

Plus de 72 herbes strictement choisies entrent dans la composition des différentes versions du pastis. Découvrez l’essentiel sur le Pastis 51.

A lire également : Les avantages des constructions en bois dans la région PACA

Pourquoi Pastis 51 : composition et fabrication

Le Pastis 51 est fabriqué en aromatisant l’alcool neutre par des extraits de plantes, d’anis étoilé, de noix de cola…  51 désigne dès lors l’appellation de pastis lorsqu’il intègre dans sa composition des brindilles de réglisses pulvérisées.

Les plantes (anis étoilé, fenouil) sont macérées dans de l’alcool puis doublement distillées pour produire l’essence naturelle d’anéthol. La combinaison avec de l’essence de réglisse, des herbes aromatiques, de l’alcool neutre doublement ou triplement distillé et de l’eau purifiée, permet d’obtenir le produit final.

A découvrir également : Le béton ciré pour sol : un revêtement tendance et durable pour votre intérieur

Pourquoi Pastis 51 : l’histoire

Si vous vous demandez pourquoi Pastis 51, sachez que l’histoire de cette boisson a un lien avec la législation française. En 1915, la vente et la consommation de boissons anisées étaient interdites dans le pays. L’interdiction fût levée en 1922 et différentes marques ont vu le jour. En 1938, le taux d’alcool autorisé dans les boissons est porté à 45° par décret. Pernod développe alors la marque vedette Pernod 45.

Le gouvernement de Vichy considère que la « France de l’apéro » est partiellement responsable de la défaite de la guerre.

Il annonce encore l’interdiction de la consommation et de la commercialisation des boissons alcoolisées au-dessus de 16°. Il a fallu dix ans afin d’abroger cette loi. Pour commémorer l’année 1951, date de la libération des boissons alcoolisées, Pernod a lancé une marque spéciale appelée Pernod 51.

Pernod 45 et Pernod 51 étaient disponibles en même temps et nommés respectivement en fonction de leur teneur en alcool et de leur date de création, ce qui créait des confusions. En 1954, la société mère prend la décision de renommer le dernier en Pastis 51. Cette gamme comprend de nos jours trois produits :

Pourquoi le Pastis 51 est-il l'apéritif préféré des Français

  • Pastis 51, Pastis original qui titre à 45%,
  • 51 Rosé, 35% d’anis au lieu de 45% d’alcool, avec des notes de fraise, de cassis, de framboise…
  • 51 Glacial, goût anisé mentholé mais sans réglisse, 40% d’alcool.

Boire le Pastis 51 ?

Il existe plusieurs façons de déguster le Pastis 51. La méthode parisienne consiste à ajouter d’abord le pastis, puis des glaçons et de l’eau. Cela permet d’éviter la diffusion des arômes du pastis.

La dégustation à l’ancienne est la plus appréciée des experts. Ici, le pastis 51 doit être servi avant l’eau et les glaçons viennent après. Notez que pour 2 cl de pastis, il faut au moins 10 cl d’eau fraîche.

Pourquoi le pastis ? c’est une boisson populaire en France

Le pastis est la boisson anisée la plus consommée en France. Ricard, le leader actuel du marché, explique que les Français consomment 130 millions de litres de pastis par an. Cela veut dire qu’une personne moyenne boit deux litres de pastis chaque année.

Certains croient que les apéritifs anisés sont particulièrement appréciés par les plus de 50 ans dans le sud-est du pays. Or, même si les personnes âgées plus sont plus enclines à acheter, force est de constater que les consommateurs potentiels du Pastis 51 rajeunissent au fil du temps.

Par exemple, la consommation chez les 35-54 ans a augmenté de 3,6 % depuis 2017. Par conséquent, le pastis est devenu la boisson tendance chez la jeunesse française. Dans le sud-est et le nord-est du pays, la consommation du Pastis 51 est presque constante. Toutefois, c’est le contraire dans le sud-ouest, où les fluctuations saisonnières sont considérables.

Aussi, une légère baisse est constatée pendant les mois d’hiver, mais la consommation atteint son apogée en automne. À Paris, la vente de pastis augmente durant la saison estivale, mais la consommation globale demeure modeste.