Le scantrad se présente comme étant l’équivalent du fansub mais se limite uniquement aux bandes dessinées. Y a-t-il véritablement quelque chose de plus agréable que la lecture ainsi que la compréhension de bandes dessinées ?
Toutefois, le japonais est une langue dont la maîtrise n’est pas si évidente que cela. C’est la raison pour laquelle la traduction des mangas ou scan de mangas connait de nos jours un franc succès. Restez sur cet article pour en apprendre davantage sur le scan de mangas avec traduction.
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Plan de l'article
Scantrad : de quoi s’agit-il ?
Le scantrad ou scanlation désigne le processus de numérisation, de traduction et d’édition d’une bande dessinée d’une langue à une autre. Il s’agit d’un travail réalisé par un amateur, quasiment toujours effectué sans l’autorisation de l’acteur ou des ayants droits.
Le terme « scanlation » est une combinaison des mots scan et translation (traduction en anglais). Ce terme est particulièrement présent dans l’univers des bandes dessinées japonaises (manga), même s’il existe aussi d’autres traditions nationales à une échelle réduite. Le scantrad peut être consulté sur des plateformes en ligne ou bien sous forme de fichiers images téléchargés.
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Ce faisant, le scantrad est une violation de la législation relative au droit d’auteur vu que les ouvrages sont rediffusables sans autorisation des éditeurs ou des auteurs de mangas. Du point de vue juridique, on peut dire que le scantrad relève du piratage.
En somme, le terme du scantrad est une illustration de la mondialisation de la société. Ce concept se traduit littéralement par « traduction de scan », autrement dit la pratique de traductions dans diverses langues de mangas digitalisés par les amateurs. Un concept qui est en phase avec le digital, cet espace d’accessibilité à la fois gratuit et instantané.
L’histoire du scantrad
Le scantrad est paru pour la première fois dans les années 1970, mais sa nouvelle forme ne s’est répandue que vers la fin des années 1990. Inside Scanlation répartit son histoire en trois périodes bien spécifiques : l’ère classique, l’âge d’or et le Nouveau Monde. Ces périodes coïncident avec les années 1970-2003,2003-2007 et 2007 et se caractérisent comme suit :
Dans la période 1970-1990, le scantrad se centre autour de quelques groupes. Ces derniers sont organisés hors ligne et plus tard, d’autres se forment via IRC ou Usenet. Au milieu des années 2000, la communauté se penche sur les sites de versioning qui emboitent le pas à de nombreux groupes. De 2007 jusqu’à nos jours, les Speedscans sont des groupes numérisant des titres populaires tout en les distribuant à travers des sites d’agrégation et de lecture en ligne.
Scantrad : le processus
Aujourd’hui, n’importe qui peut faire des « scanlation », sans pour autant intégrer ou mettre en place un groupe. Toutefois, les équipes formées se conforment à un processus de travail spécifique.
Fournisseur de données brutes
Afin de traduire un manga, il faut en amont l’obtenir. Un fournisseur de matières premières est une personne étant capable d’avoir aisément accès aux mangas et de les transmettre par la suite au groupe dans une qualité optimale.
Le scanner fait généralement l’achat et le démontage des livres en vue de produire du matériel réservé au processus de scantrad. Le fait qu’il soit remboursé est déterminé par le groupe avec lequel il collabore.
Le nettoyeur
Cette fonction est variable d’une équipe à une autre. Néanmoins, l’idée générale est d’éliminer tout texte étranger indésirable du manga brut. Il y a des groupes qui demandent au nettoyeur de recadrer, d’effectuer la mise à niveau et de redessiner.
Le redéssinateur
Cette fonction n’est pas présente au sein de tous les groupes et des fois, elle s’assimile au nettoyeur. En général, les redéssinateurs doivent posséder des compétences artistiques et éventuellement accéder à une tablette graphique. Comme le désigne son nom, le redéssinateur se charge de redéssiner les espaces vides occasionnés par la suppression du texte, il restaure l’image dans sa forme originale dans la mesure du possible.
Le traducteur
Le partage de scripts téléchargés par un traducteur solo devient de plus en plus prisé par les groupes Speed Scan. Néanmoins, c’est une obligation pour l’ensemble des groupes. En vue d’intégrer un groupe, un certificat officiel en coréen, chinois ou japonais ne sera pas nécessaire. Néanmoins, tout candidat assigné à la fonction de traducteur doit au minimum avoir une bonne maitrise d’une de ces langues.
Le typographe
Un bon typographe participe considérablement à la qualité du groupe de scantrad. Son rôle réside dans la transposition du script du traducteur sur les pages de manga nettoyées. Il doit avoir une bonne maitrise d’un programme d’édition d’images de même qu’un bon œil pour la définition des polices de caractères.
L’éditeur
C’est un rôle qui varie grandement en fonction du groupe. Il y a des groupes qui définissent les éditeurs comme étant des personnes efficaces en japonais, habituellement des traducteurs confirmés qui y mettent moins de temps. L’éditeur passera en revue le script afin de déceler les erreurs de traduction ou les maladresses.
Le contrôleur de qualité
Son travail est relatif à la vérification de la qualité générale avant la sortie du manga. Il veille au bon alignement de l’ensemble et contrôle le choix des polices, la clarté des images, la lisibilité du texte, et même la poussière.